Makizar lance le Rap Calender : fini les clashs, ce qui compte c’est le partage

Makizar lance le Rap Calender : fini les clashs, ce qui compte c’est le partage

Jusqu’à présent, Noël était marqué du sceau de Mariah Carey et Michael Bublé outre Atlantique. Et si Cardi B avait tenté de chanter Christmas à sa manière, la scène rap manquait cruellement de Père Noël cette année. Heureusement, Makizar a décidé de remédier à ça, en proposant des surprises chaque jour de décembre dans son Rap Calender.

"Il fallait le faire !" : voilà ce qui vient à l’esprit quand on découvre le principe du Rap Calender, véritable calendrier de l’Avent du rap, imaginé par Makizar et son manager Emile Ponson. S’amusant avec le principe des Rap Contenders, le duo a décidé pour l’année 2022 de relever un défi : celui de faire plaisir sa communauté et celle de ses amis en proposant des cadeaux inédits chaque jour du mois de décembre. Une idée simple, qu’il fallait pourtant réaliser ! Et qui de mieux que les deux acolytes, déjà habitués du partage (tant Makizar sait prendre soin de sa communauté) pour imaginer un tel événement numérique ? Le rappeur est venu en parler plus en détails à Future Face.

Comment vous est venue l’idée de créer le Rap Calender, ce calendrier de l’Avent du rap ?
Emile et moi sommes partis quelques jours à la montagne en novembre, pour faire le point sur nos projets et discuter musique. Le premier soir, je lui ai fait écouter tous les sons que j’avais en stock : j’en avais assez pour en sortir un tous les soirs pendant deux mois. On a alors pensé à un calendrier de l’Avent du rap, pour chaque jour proposer un nouveau son. On a ensuite développé cette idée, et on a pensé que ce serait moins répétitif si on proposait d’autres cadeaux. Emile m’a proposé d’incorporer d’autres personnes dans la boucle, donc on a commencé par appeler Omska, qui fait toutes mes prods. Il a été pris dans la folie du Rap Calender, et a proposé de donner un pack de 3 prods. On a fait le tour de tous nos contacts, que ce soient des artistes, des sportifs, des gens de la communauté qui font de l’art, et on leur a présenté notre idée. On voulait que tous les jours un cadeau soit offert, du 1er au 24 décembre. Et on a trouvé lourd de transformer ce projet, qui devait être réservé aux fans de Makizar, à plusieurs communautés confondues.

Toutes les personnes que vous avez contactées, vous les connaissiez ?
Comme on devait être rapide dans la proposition du projet, on a préféré avoir les valeurs sûres. On a donc d’abord appelé les gens de mon entourage. C’est comme ça qu’on a pu proposer un maillot de Tomas Lemoine, vice-champion du monde de Slopestyle en VTT, star de son milieu et qui fait aussi du rap. On est proche, car on a commencé la musique au même moment, ça lui arrive de venir enregistrer chez moi. Il a adhéré direct, et comme il était un peu la star de notre calendrier, ça nous a motivés à contacter d’autres gens. J’ai appelé les artistes dont je suis proche, dont j’admire le travail, que j’apprécie. Mais ça permet quand même de mélanger les gens : on va par exemple retrouver une petite marque de fringues comme Obscure et Tomas Lemoine côte à côte dans notre projet, ce qui donne de la visibilité à tout le monde.

Comment expliquer que les gens aient accroché direct à l’idée ?
Je crois que ceux à qui on a proposé le projet sont des passionnés qui ont reconnu la sincérité de la démarche. Bien sûr, la plupart, ce sont mes amis, mais dans les retours de mes proches tout le monde était partant, et je pense que c’est parce que la sincérité a primé. Il n’y a rien derrière ce calendrier de l’Avent, si ce n’est l’envie de faire plaisir aux gens. C’est la période des cadeaux, et si on n’en fait pas maintenant, on n’en fera jamais !

C’est quoi ton cadeau préféré, celui que tu aimerais garder pour toi ?
C’est une bonne question, parce que je les adore tous… Mais il y a l’artiste Clotilde (Clozeshop) qui refait des prints d’images autour du rap sur des pulls et des tee-shirts et je ne sais pas encore si c’est mon cadeau préféré, parce qu’elle est en train d’y réfléchir, mais j’ai hâte de voir ce que ça donne. C’est celui pour lequel je suis le plus excité, que j’ai le plus envie de découvrir.

Vous avez déjà eu des retours de la part de vos abonnés sur Instagram ?
J’ai soumis dès le départ notre idée à ma communauté, mes Rangers, et ils étaient super motivés. Ils avaient super hâte de voir, et quand c’est sorti, ils étaient très réceptifs : j’ai reçu des messages de félicitations ou qui encensaient l’idée. Et ça a bien pris dès le début. Par exemple, le premier son comptabilise 400 écoutes. C’est super encourageant !

Est-ce que cette mise en commun, à presque deux semaines depuis le début du calendrier, vous la ressentez ?
Oui. Et même si je n’ai pas un accès direct aux statistiques, je le vois dans les messages, les partages en stories sur Instagram… Il y a plein de gens que je ne connais pas qui partagent les artistes du calendrier. Je suis super heureux que ça ait pu glisser sur des mecs qui arrivent sur le Rap Calender et vont finir par découvrir de nouveaux artistes. Il y a de l’activité, ça bouge. Je le sens dans les messages et dans les retours, les partages. Il faudrait que je regarde les chiffres sur Spotify maintenant.

Comment tu expliques qu’il n’y ait pas plus d’initiatives comme ça dans le rap ?
Il me semble qu’il en existe, mais pas forcément sous le nom de Rap Calender. Mais pour répondre à ta question, je ne sais pas pourquoi ça ne se fait pas plus. Je sais que des médias le font, mais ça prend plutôt la forme de jeux concours. Avec nous, il y a un partage, une envie de créer une sphère plus inclusive, de la proximité.

Vous avez réuni plusieurs lots différents, qui viennent d’horizons différents… Comment tu as choisi ce qui était "rap" ou pas pour ce calendrier ? C’est quoi la culture rap finalement ?
C’est exactement le bon terme : le rap est une "culture". Si je reprends l’exemple du maillot, Tomas Lemoine est une énorme figure du vélo dans le monde et c’est aussi un gars qui se déchire au rap. Ses deux univers collent à mort. Dans le motocross, on écoute beaucoup de rap, donc c’est un public qui est très intéressé par cet univers. Le rap découle aussi du streetwear, parce que le monde du rap est très associé à celui de la mode. Cette diversité permet ainsi de varier les gains. J’aurais aimé faire un truc encore plus gros, là, c’est encore assez basique, on n’a pas de collaborations de folie, mais c’est à réfléchir pour l’année prochaine.

Donc vous avez pour projet de recommencer l’année prochaine ?
Que ça marche ou non, moi ça me régale et ça régale tout le monde, donc pourquoi ne pas le refaire ?

Et vous pensez le décliner à d’autres événements ? Comme les œufs de Pâques du rap ?
On en a parlé, parce que ça nous plaît tellement de faire ce genre de chose qu’on a envie de le faire toute l’année. Ça risque d’être trop compliqué, mais j’aimerais bien recréer un moment de partage comme ça en été, au mois de juin. À réfléchir, il faudrait qu’on se pose avec Emile, ou qu’on reparte à la montagne (rires).

Le Rap Calender est à retrouver sur l'Instagram de Makizar, avec chaque jour des surprises ! Qui sait, sous votre sapin cette année vous pourriez retrouver un maillot dédicacé de Tomas Lemoine, un pack de prods, une session d'enregistrement en studio ou encore des places pour une soirée privée ! Ne laissez pas passer votre chance, allez donc ouvrir la case du Rap Calender d'aujourd'hui !

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Auteur : Mathilde

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Super article, je découvre l'artiste ici et j'aime trop !

Par Hugo, le 12/12/2022