June the Girl est une Virgin Suicide dans le clip de "Les Reasons Why"

June the Girl est une Virgin Suicide dans le clip de "Les Reasons Why"

Crédits : Elisa Grosman

Renouvelant son style après 10 ans de carrière, June The Girl s’InTense-ifie avec son nouveau label, ajoutant à sa discographie le single "Les Reasons Why". Pop électrique et grisante, ce morceau interroge le mal-être de la société et de ses individus dans un savoureux mélange d’horreur et de sang. Un sang pour sang musical, qui va à ravir à l'artiste.

"Bercer mes nuits de films d’horreur / Comme si l’monde faisait pas assez peur"

Si l’heure est à l’ironie et au drama, faute de bien savoir où l’on va et vers quoi on se dirige avec l’évolution du monde, June The Girl décide de prendre à contrepied l’ambiance morose qui accompagne le mois de novembre et la douce et pluvieuse descente aux enfers de l’hiver. Sonorités pop et électrisantes, verve acérée et crocs sortis : voilà la recette magique du nouveau son de l’artiste qui s’y décrit comme la "Fille de Lebo, Lebowski / Et d’un couteau d’cuisine".

Car c’est d’entaille qu’il est ici question, ou plutôt de fracture avec le monde. Les os qui rattachaient June et la société se sont brisés : c’est elle qui les a cassé. Car là où The Cure chantaient "The Reasons Why" en empruntant les paroles d’une note suicidaire d’un des fans du groupe, June The Girl ne se laisse pas abattre par la société et préfère lui casser les dents pour trouver des reasons à leur mal-être : le sien et celui du monde. Et on ne pense pas vous gâcher le plaisir en affirmant que lorsque l’artiste fait des étincelles, ça croque, ça mord et ça pique.

"Il doit y avoir des reasons why / J’ai la folie, folie"

Et pour raconter sa mise à distance du monde, pour mieux reprendre le contrôle de son être, June The Girl a fait confiance à Elisa Grosman pour la réalisation du clip du morceau, dévoilé le 28 octobre (#Halloween).

Mise en images présentant l’artiste comme une Alice un peu folle, coincée entre les mondes de Stanley Kubrik et de Wes Craven, tout est rouge sang et sanguinaire. La direction artistique réussit à incarner le style pop mordant de la jeune femme, et à lui donner une nouvelle teinte : June The Girl sera rouge, ou ne sera pas.

Finalement, en écoutant "Les Reasons Why" et en regardant le clip, on ne peut s’empêcher de penser à cette citation culte du tout premier Scream de 1996, lorsque Billy Loomis et Stuart Macher expliquaient à l’héroïne Sidney que ce n’étaient pas les films qui avaient fait d’eux des tueurs, qu’ils les avaient seulement rendus un peu plus créatifs. Ici, tout comme chez Wes Craven, le slasher se réinvente, mais cette fois la finale girl est aussi la criminelle.

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Auteur : Mathilde

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