Le prodige révélé par Nouvelle école (dont la saison 2 vient de sortir sur Netflix) inonde les ondes depuis son fief bordelais ce vendredi, et pour cause : il vient de dévoiler un premier album déjà banger.

"J’suis resté sur mes appuis / La concu faisait le grand écart"

Avec onze morceaux tous plus rythmés et foudroyants les uns que les autres, L’Ordre est le Chaos est le premier album de Vink, et il annonce déjà du lourd pour le reste de la carrière du jeune provincial. Dévoilé quelques mois après la sortie de son EP Démocratie, dont on avait déjà parlé sur Future Face, ce nouveau projet met cartes sur table et la barre très haut pour le rappeur, dont le talent n’est plus à démontrer.

Accompagné du single clipé "Comeback" (réalisé par Nathan Debray), cet album pose les bases d’une carrière haute en couleurs. Rythme effréné, punchlines et DA à couper le souffle, ce morceau est l’une des cerises sur le gâteau que propose Vink. Mais attention, la concurrence est rude pour déterminer quel est le meilleur son de l’album : car face à une introduction comme "A2" ou une outro du niveau de "Velours", on ne sait plus où donner de l’oreille. Le défi est encore plus difficile une fois que la piste passe "Summer Miles" et son instru techno, ou "Vision", promesse de cet album tout entier.

"Fais plus d’interlude si t’as pas de texte"

Succès garanti donc, et on n’en attendait pas moins de Vink. Ce dernier révèle pourtant à son auditoire un secret que trop peu d’artistes osent encore affirmer dans leurs sons : le travail n’est jamais fini. Et c’est peut-être dans cette maxime que se cache la clé du titre de son album L’Ordre et le Chaos. Dualité impossible, comment réussir à concilier ce qui fait sens et ce qui n’en fait pas ? Pour nous, Vink met de l’ordre dans sa carrière, ses ambitions et se pose face à ses fans et sa concurrence pour présenter des projets toujours plus grands et qui lui ressemblent. Pour autant, s’il veut s’imposer comme un ovni à ne pas sous-estimer, il doit continuer d’apprendre. En témoignent tous les extraits de commentaires de studio qu’il distille dans ses sons, et qui sont concentrés dans le morceau "Interludes". D’aucun trouverait ça redondant, mais nous on trouve que l’effet de miroir est juste, collant bien à la peau de celui qui a démarré à la Nouvelle école et continue d’apprendre au fur et à mesure qu’il avance.

Finalement, cet album est une promesse : celle que l’artiste ne se reposera pas sur ses appuis et cherchera toujours à proposer plus et mieux. Une promesse à son public mais aussi un contrat qu’il signe avec lui-même. Et chez Future Face, on sera là pour vérifier que les termes ont bien été remplis.

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