Squadra raconte la "Cité rose" dans son premier album : du love et des condés

Squadra raconte la "Cité rose" dans son premier album : du love et des condés

Originaires de la commune de Pierrefitte-sur-Seine en Seine-Saint-Denis, les quatre membres de Squadra forment une famille qui dépasse les liens du sang. Réunis par l’amour de la musique, ils déclarent aujourd’hui leur flamme à leur ville avec un album hommage intitulé Cité rose, disponible partout depuis aujourd’hui. Entre love et policiers, immersion dans la vie du quatuor.

Un autoportrait par les murs

Divisé en seize titres, Cité rose se présente comme une peinture aux nombreuses touches de couleurs. Entre les instrus diversifiées et les styles de sons variés, l’album fait passer son auditeur par toutes les humeurs. Une hétérogénéité à l’image des quatre membres de Squadra, chacun ayant son identité de flow et son style musical propre. Pourtant, tous les sons se trouvent liés ensemble par une caractéristique : ta tête qui bouge.

Pendant un peu moins d’une heure, les seize sons de l’album font voyager, tantôt dans les cellules grises des gardav, tantôt sur le corps des plus belles femmes. Un voyage sans papiers, qui plus qu’une expérience devient un hommage. En effet, intitulé Cité rose, le projet honore la cité d’origine de Squadra. Une banlieue que les membres du quatuor n’oublient pas, malgré la gloire et les filles : en témoigne le son outro de l’album, "Cité rose", qui trouve son nom dans les murs du quartier et arrive juste après "En bas" d’où sont venus, comme toujours, les artistes.

Gangsters lovers

Mais outre la diversité du projet, ce qui marque (et amuse) c’est sa dualité : tout l’album alterne entre des sons de bad boys gangsters et des déclarations enflammées, tantôt pour la came et tantôt pour des tarpés. A l’exception de "Madame" bien sûr, qui demande de mettre du respect sur le titre de celle qui les a tous charmés.

Cette dichotomie qu’on ne soupçonnait pas éloigne l’album du "tout noir ou tout blanc" du rap : soit ça parle d’amour ou de lois, soit ça n’en parle pas. Ici, ce qui compte, c’est le kiff. Et on le trouve et retrouve dans les divers détours que prennent les artistes, sans oublier de toujours revenir aux racines de la Cité rose.

On remarque aussi plusieurs featurings, avec Leto ou SAF mais aussi Bolémvn, parce qu’après tout Squadra c’est une histoire qui s’écrit à plusieurs, alors pas de raison de rester en solo pour l’album.

Mention spéciale pour le feat avec Leto, "Baby", qui mérite de se retrouver dans toutes les playlists de soirée, mais aussi "Police" qui reprend un sample bien connu (tiré du "Sound of the police" de KRS-ONE) pour un son poussé sur les violences policières. C’est triste de s’ambiancer sur des violences systémiques, mais Squadra y arrive. Encore un signe de leur talent.

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Auteur : Mathilde

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