Un deuxième album pour Suzuya, sur l’amour et la rupture

Un deuxième album pour Suzuya, sur l’amour et la rupture

Le jeune rappeur grenoblois revient sur les plateformes d’écoute avec un nouvel album intitulé Là où les cœurs se pendent, aux inspirations nippones et où l’amour est au centre de tous les textes.

Suzuya et l’amour, une prison dorée

Après le succès de son premier album Condamné, sorti en début d’année, Suzuya présente à ses fans, ou sa "communauté" (comme il aime appeler ceux qui le suivent depuis ses premiers pas sur Youtube et les réseaux sociaux), un tout nouvel album où l’amour est encore au cœur du projet. Mais là où Condamné faisait des relations amoureuses une fatalité, Là où les cœurs se pendent en fait un conte de fée vite tourné au désastre, pour en ressortir plus fort.

Avec ses 12 titres, cet album raconte en effet la déchéance d’une histoire d’amour, passant d’une relation fusionnelle dans "Mon cœur te sera fidèle jusqu’au dernier battement" en introduction à un dernier adieu à sa moitié dans "Lettre du diable" en outro. Une déchéance amoureuse qui guide tout le projet, lui faisant adopter des sonorités douces et des paroles d’amour au début de l’album, jusqu’au basculement à partir de "Oublie moi", qui rappelle vaguement le "Sale Pute" de Orelsan, si Orelsan était Suzuya. De là, Suzuya se déchaîne sur son autre, sans possibilité de revenir en arrière.

Un album marqué par le Japon

A noter que l’outroduction de l’album est en featuring avec Akira Yamaoka, célèbre compositeur japonais de musiques, très connu pour avoir participé aux films et jeux vidéo Silent Hill. Car pour ce nouvel album, Suzuya a vu les choses en grand, et a concrétisé son amour du Japon : Là où les cœurs se pendent est clairement une lettre d’amour au pays du soleil levant qui, on le sait, inspire beaucoup l’artiste. D’où la présence sur le projet d’Akira Yamaoka, grand compositeur nippon.

D’autres références parsèment l’album, comme on peut l’imaginer avec l’artiste, lui-même nommé d’après le manga Tokyo Ghoul. C’est bien évidemment avec "Mourir dans un Hentai" que Suzuya explose, et avec lui son album, grâce à des tonalités qui font écho aux débuts de la Jpop (très pop, très rythmées et pleines d’électro). Un morceau qui fonctionne d’ailleurs très bien en concert : pour ses premières dates sur scène, le jeune rappeur s’offrait le 24 novembre une date à La Boule Noire à Paris, salle mythique située à côté de La Cigale, et dans laquelle il a fait sauter et chanter près de 200 personnes grâce à "Mourir dans un Hentai". FutureFace a une pensée pour les adultes présents, qui ne devaient sûrement pas savoir ce qu’est un hentai.

Un artiste à suivre, qui monte en gamme

En somme, Suzuya est un artiste (bientôt) accompli. Présent sur les réseaux, très fort pour s’occuper de son image sur Internet et capable de rassembler grâce à des paroles percutantes pour la jeunesse et un flow maîtrisé, on aime à penser que Suzuya a un bel avenir devant lui. Celui que l’on avait interviewé il y a encore quelques mois, alors que son premier album sortait juste, n’est déjà plus le Suzuya qui se produisait à La Boule Noire en novembre, jouant de son rapport au public et lui faisant assez confiance pour s’autoriser d’abord un saut dans la foule puis un bain de fans à la fin du concert pour prendre le temps d’accorder un moment à tous. On a hâte de voir la suite, et de sauter sur d’autres sons comme "Mourir dans un Hentai".

Et pour retrouver notre interview de Suzuya, c'est par ici.


Auteur : Mathilde

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