Après la sortie de son premier album Aporie en 2016, Atanaz ne s'est pas reposé sur ses lauriers. Le rappeur, originaire de la région parisienne, était revenu dans les backs avec Perceptions, son deuxième album sorti en 2019. Et alors qu'un single et qu'une mixtape (Born) étaient venus compléter sa discographie, l'artiste dévoile aujourd'hui son tout nouveau projet : Vivre.

Une lettre d'amour longue de dix poèmes

Avec ce nouvel album, composé de dix sons inédits dont trois featurings avec Jok’air, Njo (pour la deuxième fois après Aporie) et Reeco, Atanaz revient à son sujet de prédilection : l’amour. En effet, celui qu’on pourrait qualifier d’éternel amoureux compose Vivre comme une lettre d’amour, en rappant les différentes étapes d’une relation, ainsi que ses différentes définitions. Il commence d’ailleurs sa "lettre" par "Vivre", single titrant l’album, et dans lequel la mélodie au piano apporte un vrai regard romantique, que la voix amplifie.

"Vivre, pas seulement à demi-mot
Ivre, pas seulement quand s’en est trop
Je n’ai pas eu le temps de comprendre ni le cran de t’entendre, adieu
J’veux être libre"

Écrit à la première personne, ce son présente le projet comme une excuse. Reste à Atanaz de rattraper ses erreurs, ce qu’il fera tout au long de l’album, jusqu’à "Ailleurs", outro du projet. Un son beaucoup plus entraînant que l’intro, comme si le temps de la douleur était passé, et qu’enfin Atanaz pouvait vivre pour de bons.

Avec "Angel", Atanaz et Jok’air chantent la revanche

Mais si Vivre est titré par son premier son, c’est bien avec "Angel" que l’album se dévoile pleinement à son public. En effet, le son bénéficie d’un clip vidéo, réalisé par Jon Bensimhon et dont l’actrice Philippine Stindel (rendue célèbre par son passage dans la série Skam) tient le rôle d’amoureuse d’Atanaz.

Dans ce son, complété par le clip, Atanaz et Jok’air chantent leur revanche sur la vie, en tant qu’artistes accomplis. Devenus célèbres, plus riches qu’à leur arrivée dans le milieu, les deux hommes parlent de leur travail et de leur engagement dans la musique. Un engagement pas toujours bien compris par ceux qui les entourent, et qui peut avoir des conséquences dramatiques. Pour autant, l’amour et là, et jamais il ne quitte Atanaz, en témoigne le reste de l’album.

Un album construit autour d’une gamme complète d’émotions

Finalement, on retient de Vivre sa mixité, passant de morceaux où l’instru est peu rythmée et s’appuie sur du piano à des morceaux où le rythme prend le dessus et diversifie le projet. Mais malgré ses variations, une chose reste constante, en plus de l’amour déjà évoqué plusieurs fois : les textes. Pour Atanaz, la mélodie est aussi importante que les paroles, ce qui explique qu’il travaille les deux en même temps, comme il le dit dans une interview donnée à La Nouvelle République. Une constante qui présage du bon pour la suite, et nous fait patienter en attendant de nouveaux projets.

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